White prête à se battre
Victorieuse des 100 et 200m des Mondiaux de Paris/Saint-Denis mais contrôlée positive à un psychostimulant après le 100m, Kelli White va très probablement être privée de ses médailles d'or par l'IAAF. Mais l'Américaine n'est pas décidée à rendre ses breloques sans se battre. L'affaire ne fait sans doute que commencer...
Par le biais de son secrétaire général, Itsvan Guylai, la Fédération internationale d'athlétisme a confirmé mercredi que Kelli White risquait de devoir rendre les deux médailles d'or acquises au Stade de France. "Ce qui a été clarifié, c'est que la substance (le Modafinil) appartient à la classe des stimulants mineurs, pour lesquels l'athlète encourt un avertissement. Elle perd probablement aussi le bénéfice de ses victoires", a souligné M. Gyulai.
Quant au déclassement de la sprinteuse, il paraît inéluctable tant une disqualification de la compétition est la suite logique de toute sanction prise par l'IAAF, même quand il s'agit d'un avertissement. Pourtant, M. Gyulai préfère ajouter "probable ", car la règle n'est pas claire et il ne fait aucune doute que les avocats de l'athlète vont la contester.
"Fatiguée par cette affaire"
En conséquence, la Bahamienne Chandra Sturrup et la Française Muriel Hurtis, respectivement 4e sur 100 et 200 m, devraient bénéficier de la médaille de bronze. Sur la ligne droite, l'or reviendrait à une autre Américaine, Torri Edwards, podium complété par l'Ukrainienne Zhanna Block et donc Sturrup. Sur le demi-tour de piste, la victoire serait pour la Russe Anastasi Kapachinskaïa et la médaille d'argent pour Edwards.
Reste que Kelli White ne semble pas prête à se résigner aussi facilement. Lors d'une conférence de presse tenue à Bruxelles, où elle disputera vendredi la dernière manche de la Golden League, l'Américaine s'est déclarée déterminée à se battre. "Je suis déçue par la possibilité de perdre mes médailles. J'ai travaillé toute la saison pour les gagner. Je les ai gagnées. Ma réputation a été ternie, mais j'ai l'intention de me battre pour garder mes médailles ", a-t-elle affirmé.
Souriante mais légèrement tendue, la sprinteuse américaine accuse visiblement le coup. "Je me sens physiquement et mentalement fatiguée par cette affaire. C'est une des choses les plus dures qui me soient arrivées. Mais je suis en grande forme. Je suis ici pour faire mon job. Je vais finir la saison", a ajouté la championne du monde en sursis. "Je me sens tout à fait innocente. Je n'ai rien à cacher. Je n'étais pas là pour tricher. J'ai simplement voulu être sur un pied d'égalité avec les autres athlètes", a-t-elle conclu.